Introduction de Gilles BOURMAUD, président de l’OVLGC
CONFERENCE DE ANNIE SUGIER, LE 27 OCTOBRE 2018
Il existe actuellement un amalgame entre laïcité, égalité des sexes et mixité.
Certes, la laïcité est un rempart contre les conservatismes religieux qui prônent la séparation et la hiérarchisation des sexes.
Mais rappelons que l’école laïque a pratiqué la séparation des sexes jusqu’à la fin des années 1960 et que la République laïque n’a accordé le droit de vote aux femmes qu’en 1944.
Les députés radicaux qui s’y opposaient – et qui étaient les plus fervents défenseurs de la laïcité – craignaient que les femmes ne votent sous l’influence de l’Eglise, donc contre la République.
Aujourd’hui, malgré plus d’un siècle de laïcité, l’égalité des sexes est encore loin d’être effective, comme le montre la persistance des discriminations sexistes. La laïcité ne suffit donc pas, en soi, pour garantir l’égalité femmes-hommes.
Comme le dit Annie Sugier dans son étude « laïcité, droit des femmes , dimension internationale » de février 2018, le principe d’organisation de la société séparant le politique du religieux est une condition nécessaire mais sans doute pas suffisante à l’émancipation des femmes.
Aujourd’hui, elle est venue nous en parler et je la remercie vivement d’être parmi nous. Je vais laisser la parole à Madeleine David, vice-présidente de l’observatoire, qui va nous présenter la femme qu’elle est. Après l’intervention d’Annie, Jean Burneleau, autre vice-président de l’observatoire, animera le débat qui s’en suivra.
Je vous souhaite, à toutes et à tous, un bon moment.
Le Président
Gilles Bourmaud