La statue Saint Michel : suite et fin?
Le conseil d’Etat a rejeté la demande de pourvoi de la ville des Sables d’Olonne. Comme d’habitude, la réaction du maire est outrancière. Ci-dessous l’article de Ouest-France du 8 avril 2023 et le communiqué de la Libre Pensée du 9 avril , ainsi qu’un texte anonyme sur le comportement de Yannick Moreau:
LP VENDEE 2023 04 09 Communiqué après Conseil d'Etat Aidons notre Maire
Dans cette affaire, l’OVLGC n’a pas volontairement ajouté au tintamarre ambiant mais a dénoncé plusieurs fois l’activisme du maire des Sables d’Olonne et empêché la glorification d’une illégalité par des militaires parachutistes.
Guy Batiot, élu écologiste de La Roche sur Yon, s’est prononcé sur cette question et a bénéficié d’un article de Ouest-France le 29 octobre 2022. Vous trouverez ci-dessous les deux textes.
Il est clair que l’Observatoire, confiant dans les suites judiciaires, partage largement les propos de l’élu local.
Derrière la statue ! La Laïcité
Saisie par la municipalité des Sables-d’Olonne, la cour d’appel de Nantes a confirmé en septembre que, conformément à la loi, la statue de Saint Michel devra être retirée du parvis de l’église du même nom. Depuis les réactions se succèdent.
Un an après de l’assassinat de Samuel Paty, que devient notre vivre-ensemble proclamé ?
Fou qui veut vivre dans un monde sans l’Autre ! L’ennemi est l’égoïsme, non la différence.
Ensemble à l’école, dans l’espace public, au travail, avec « l’étranger » … : sans discrimination, faisons vivre la laïcité, cette idée centenaire, si moderne et si nécessaire aujourd’hui. La laïcité n’est pas une opinion, mais le droit reconnu et protégé d’en avoir une.
C’est, entre autres, la possibilité de croire ou de ne pas croire.
La loi de 1905, séparant les Eglises et l’Etat, datant du début du XXe siècle, est un élément législatif majeur, elle fonda la laïcité devenue un de nos principes constitutionnels.
Cette loi, libérale pour les croyants car garantissant leurs pratiques et leur foi, posait aussi des limites claires à la présence du religieux dans le domaine public, la vie sociale et politique.
Elle posait la souveraineté de l’état à travers la Justice en donnant les moyens de son respect.
Elle fut l’objet d’âpres négociations et sa mise en œuvre compliquée. Mais elle s’imposa et constitue depuis un socle républicain de référence pour tout défenseur de la République.
En cela, tout citoyen-ne, toute association peut demander à la justice que la loi soit appliquée, ou même simplement de vérifier qu’elle l’est.
Pour ce qui concerne cette statue des Sables d’Olonne, la réponse du tribunal est claire.
Et donc la loi doit être appliquée !
Au-delà de cette situation, ne nous y trompons pas : il s’agit de la remise en cause d’une loi d’équilibre, républicaine car nous protégeant toutes et tous. Croyant-e-s ou non.
Il n’est pas anodin de rejeter cette décision de justice. Les politiques et élus seraient bien avisés d’en mesurer les conséquences, avant de s’y opposer en appelant au « respect des valeurs » (lesquelles d’ailleurs ?)
Par contre, les responsables politiques devraient sans cesse rappeler que la loi de 1905 impose le respect des lois de la République.
Batiot Guy
Elu Ecologiste Ville et agglomération de la Roche sur Yon.
O-F 2022 10 29 LES SABLES GUY BATIOT LA LAÏCITE N'EST PAS UNE OPINION (2)