Introduction de Gilles BOURMAUD
En introduction de la conférence de Jean-Louis Bianco, Gilles Bourmaud, Président de l’OVLGC, a tenu les propos suivants:
La venue de Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire de la Laïcité, c’est d’abord pour signer la convention de partenariat avec l’Observatoire Vendéen de la Laïcité Georges Clemenceau.
Les deux structures ont en commun la promotion, la transmission, voire la défense du principe de laïcité, face à la méconnaissance, l’incompréhension ou même la manipulation de ce concept.
Cette convention engage l’OVLGC à diffuser les travaux de l’Observatoire sur le territoire vendéen. Elle requerra aussi de notre part une accentuation de notre action dans au moins 3 domaines. En premier lieu, la mise en place d’une cellule de veille chargée de faire respecter la laïcité dans notre département. En deuxième lieu, l’élaboration d’un centre de ressources pour ceux qui nous solliciteront, en particulier dans le cadre du plan de formation « Valeurs de la République et laïcité ». Ces objectifs devraient passer par la désignation de correspondants thématiques et de correspondants locaux.
En troisième lieu, l’organisation d’évènements, de conférences, de débats, éventuellement délocalisés, autour de la notion de laïcité et de ses applications. D’ores et déjà, après notre Assemblée Générale du 27 octobre prochain au cours de laquelle des orientations seront adoptées, nous accueillerons Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes, qui viendra nous parler de « laïcité et droit des femmes : dimension internationale ».
Dans quelques semaines, le site « ovlgc.org » sera opérationnel et apportera des informations au grand public d’une part, aux adhérents d’autre part.
La venue de Jean-Louis Bianco, c’est aussi pour nous parler de « laïcité et vivre-ensemble ».
L’histoire des religions en France est jalonnée de guerres civiles, de persécutions et de violentes controverses. La laïcité a été conçue comme un instrument de paix civile, une façon de garantir que la religion ne soit plus un facteur de division dans la société française.
Le 9 décembre 2012, le Président de la République française disait : « la laïcité n’est pas une opinion, c’est l’art de vivre ensemble ».
La laïcité, c’est :
–la liberté de croire ou de ne pas croire et de l’exprimer publiquement
–l’égalité de tous les citoyens dans leurs croyances et leurs convictions
–la fraternité au sein de la République rassemblée sans distinctions
La laïcité, dépassement de nos conditionnements, est plus que jamais d’actualité dans une France diverse. Elle est absolument nécessaire dans une Vendée où la religion reste très prégnante et où les pratiques sont parfois assez peu orthodoxes.
La venue de Jean-Louis Bianco, c’est enfin pour aborder notamment un thème dont l’Observatoire s’est autosaisi : « les zones blanches de l’enseignement public » et pour lequel une délégation vendéenne composée de la Ligue de l’enseignement de Vendée, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves 85, l’Union de Vendée des Délégués Départementaux de l’Education Nationale, le Comité Départemental des Associations des FAmilles Laïques et l’Observatoire Vendéen de la Laïcité Georges Clemenceau a été auditionnée le 4 septembre dernier à Paris.
L’ensemble des documents envoyés à l’Observatoire et des interventions faites devant la commission ad hoc sont réunis dans un dossier qui sera sur le site « ovlgc.org ».
Aujourd’hui, je me contenterai de poser brièvement 3 questions :
-en Vendée, les raisonnements quant à la couverture du territoire en matière d’enseignement se font « enseignement privé sous contrat intégré » (sans parler du développement anormal de l’enseignement hors contrat). Derrière cette logique apparente, je pose la question, notamment à tous ceux qui prônent la liberté de choix : où est le choix de l’enseignement public pour les familles dans les 63 communes vendéennes qui n’ont pas d’école publique ?
-la plupart de nos édiles locaux, de la commune à la région, luttent pour l’égalité des financements : on ne manque pas de financer toutes les dépenses obligatoires et on fait preuve de la plus grande ingéniosité pour le maximum d’aides facultatives (sans parler là encore de l’enseignement supérieur, grand oublié de la décentralisation, où règne l’arbitraire). Mais les 2 enseignements n’ont pas les mêmes obligations. En définitive, n’y a-t-il pas inégalité au détriment de l’enseignement public ?
-les établissements publics sont régis par des règles, des procédures, des contrôles liés au service public. Dans l’enseignement privé, qui et comment contrôle-t-on l’utilisation des subventions ?
Voilà quelques propos introductifs à l’intervention que vous attendez tous de Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire de la Laïcité.